samedi 26 novembre 2016

Menaces sur la messe

Je reviens d'un petit voyage en France, au cours duquel j'ai eu la joie chaque matin de concélébrer la messe avec un prêtre polonais. La célébration de la messe était impeccable: respect des textes et des rubriques, effacement du célébrant mettant ainsi le mystère en valeur, piété du prêtre et des fidèles, à genoux la plupart pendant la consécration et communiant de manière traditionnelle. Dans mes conversations avec les fidèles rencontrés, on a beaucoup parlé de ce qui se faisait dans d'autres paroisses. On m'a signalé tout un tas de fantaisies liturgiques, plus ridicules les unes que les autres. 
Deux visages d'Eglise me sont ainsi apparus: celui de la foi catholique et du bon sens, et celui de la désacralisation, de la sécularisation et d'un progressisme maladif et essoufflé.
J'ai répondu à mes interlocuteurs qu'il était nécessaire d'avoir des critères de discernement et d'avoir ainsi une nette conscience de ce qui se passe au plan de l'invisible. La tactique du diable est en effet d'arriver un jour à l'abolition du Saint Sacrifice et de le remplacer par une célébration humaniste de la fraternité purement humaine, selon le projet de la Franc-Maçonnerie. Lorsqu'on connaît la pensée de l'ennemi, on est mieux à même de comprendre ce qui se passe dans la crise liturgique. Car tout se tient. Pour celui qui a la foi catholique et une saine doctrine, il est assez facile de discerner où il doit se rendre pour l'eucharistie et où il ferait mieux de ne plus aller.
Je ne connais pas l'avenir et il est possible qu'avec le temps les choses vont s'améliorer, car Dieu n'abandonne pas son Eglise. Mais cette volonté du diable d'abolir un jour le saint sacrifice est bien réelle: Le temps d'une demi-semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande (Daniel, 9, 27). La tentative diabolique est double. Il veut d'une part amener certains prêtres à tellement altérer leur intention quand ils célèbrent l'eucharistie qu'ils en viennent à célébrer la cène protestante plutôt que la messe catholique. Car lorsqu'un prêtre n'a plus l'intention de l'Eglise, la messe est invalide, il n'y a plus de sacrifice ni de présence réelle. D'autre part, dans une messe encore valide, il peut y avoir des éléments tellement profanes que nous assistons alors à une sorte de profanation eucharistique. Dans les deux cas, Satan se réjouit. Si nous n'en sommes pas encore là, si le temps de l'antéchrist et de la grande apostasie n'est pas encore proche, soyons du moins vigilants et faisons tout ce qui est possible pour que la sainte messe demeure le soleil qui illumine chaque jour la Sainte Eglise de Dieu. Confions-nous à Notre-Dame, qui dans plusieurs de ses messages nous a annoncé, pour bientôt, semble-t-il, un triomphe eucharistique dans l'Eglise et une nouvelle ère d'expansion du Royaume de Dieu.

1 commentaire:

  1. Pierre René Mélon29 novembre 2016 à 09:37

    Merci pour cette mise en garde. Je reviens, moi aussi, d'une semaine en France, où j'ai pu échanger avec des fidèles qui m'ont tenu le même langage : attention aux infiltrations maçonniques et... vaudous dans certaines messes. Avec des descriptions de certains gestes, paroles murmurées, regards, etc. qui sont en réalité des incantations au démon faites par le prêtre pendant la messe!
    Comme d'habitude, ne pas voir le mal partout, mais le dénoncer quand il est bien là. Prudence de serpent et candeur de colombe, en même temps !

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